De l'art d'éviter de serrer des mains...

Publié le par Thomas Depaepe

Ce week-end centré autour du 14 juillet m'a inspiré deux réflexions; la premiére, la plus prosaique des deux, a propos du feu d'artifice tiré sur Noisiel, la seconde, plus internationale, sur le défilé militaire.

Commencant par le feu tiré à noisiel sur fond de musique classique. Si la foule des grandes nuits était présente comme a chaque fois dans le parc, le feu d'artifice était lui un peu palichon. Il est sûr qu'aprés le grand spectacle de l'an dernier (qui précédait les municipales) on risquait de retomber dans le classique, mais tout de même le saut en arriére a été un peu décevant. D'autant plus decevant que l'on voyait au loin des feux d'artifice plus longs, plus hauts, plus beaux!
Il ne reste plus qu'a esperer que celui de Champs "dedié" à Claude Francois nous ravira!

Pour mon reveil de lundi matin j'avais choisi la musique militaire (et le défilé sur France 2); le défilé en lui même fut la aussi des plus classiques mais en voyant la tribune remplie de présidents arabes j'avais un peu l'impression d'assister au salon de l'armement, tout en me disant que ca ne valait quand même pas un défilé militaire arabe ou l'on exibe des faux missiles nuéclaires, des sous-marins en pate a modeller et des fusées en papier maché.

Cela mis a part, j'ai était agréablement surpris en voyant que la France a honoré cette année les casques bleus. Ayant plusieurs amis qui ont été casques bleus et qui ont vécu ce drame collectif et personnel que fût l'ex-yougoslavie, je ne peux m'empecher a chaque défilé, ou a chaque commémoration militaire, de repenser à leur engagement, à leur désillusion et à ceux qui sont morts la bas. J'y pense d'autant plus qu'a leur retour personne ne les a félicité ou, ce qui est pire, écouté.
Leur engagement a été progressivement marginalisé, décrié et est en passe d'être oublié; oublié d'autant plus vite que la majeure partie des casques bleus étaient des appelés qui sont repartis a la vie civile dés leur
retour. 

Dés lors, et même si je ne suis pas dupe et souvent critique sur les régles d'engagements onusiennes qui coutent la vie de trop nombreux soldats tout en réduisant l'efficacité des interventions, je suis fier que mon pays reconnaissance l'engagement de la France au sein de l'ONU en particulier dans des opérations comme la FINUL qui lutte depuis plus de vingt ans pour l'unité et la souveraineté du liban.


Je suis par contre déçu que l'hommage rendu a la FINUL le soit en présence d'un président syrien qui s'il a su se racheter une conduite n'en reste pas moins mouillé dans les conflits qui ont agités le Liban lors des derniéres décennies. 

Si la polémique qui consiste a savoir si oui ou non le pére de Bachar El-Assad était le commanditaire de l'attentat du Drakkar qui a couté la vie à 83 casques bleus français me paraît un peu stérile en l'absence de preuve historique, je m'associe par contre totalement à l'indignation de ceux qui ayant combattu au Liban trouvent déplacer de faire défiler nos soldats devant un président syrien qui a certes évolué vers le camp de la paix, mais qui n'a toujours pas assumé officiellement les "débordements" (doux euphémisme) de son pays au Liban.

Je concluerais donc en citant Bernard Kouchner qui a avoué que la présence d'El-Assad au défilé du 14 Juillet ne le "remplit pas d'aise".

Publié dans Reflexions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article